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                        Germain POPORTZ nous parle d'un ancien du bahut.

  
 Je voudrais évoquer aujourd'hui, non pas un prof, mais un ancien élève du bahut, que certains, parmi les plus anciens, ont pu connaître. André (Dédé) COLOMBO.

 
   Ce garçon, plus âgé que moi, né en 1929, était donc en troisième, lorsque je suis entré, en sixième, dans notre collège, en 1944.
 
   Physiquement, il était assez particulier, roux, le visage couvert d'acné juvénile, assez grand pour son âge, se tenant toujours légèrement vouté, assez volubile, déambulant dans la cour la blouse ouverte, volontiers hâbleur.
 
   Il vivait à l'époque, pendant la guerre, à Charolles, sous le nom de sa mère, Madame COLOMBO.
 
   En effet, de son vrai nom, il se nommait André, Guy, Jean SCHOELLER (nom de son père).
 
   Si je tiens à parler de lui, c'est que nous sympathisions, malgré notre différence d'âge et de classe; (trois ans à cet âge, ça compte!) : nous avions deux passions communes, la philatélie et la T.S.F.;
 
   Il avait en outre une spécialité, peu glorieuse sans doute, savoir, émettre des rots sonores : le jeu consistait
à se placer contre la grille, et un "auditeur" se postait sur le perron, et devait l'entendre. Il avait pour comparse et concurrent, un certain DEMEUZOY (culotte de golf et blouson); ils participaient à des concours de rots. Je sais cette anecdote n'est pas très glorieuse, mais cela faisait partie de la vie du bahut.

   Ceci étant, si je parle de COLOMBO, c'est parce qu'après la guerre, il a acquis, dans la Capitale, une certaine notoriété;

   Je l'ai retrouvé à PARIS, dans les années 70 il y a une cinquantaine d'années, lors d'une vente aux enchères, à laquelle je participais, Maître LOUDMER, une relation commune, au marteau, et André SCHOELLER (donc COLOMBO), en qualité d'expert.

   En effet, notre roteur patenté, avait repris la profession de son père, André SCHOELLER Sénior.

   Je l'ai rencontré par la suite dans la galerie de tableaux modernes, qu'il exploitait à PARIS, rue de Miromesnil.

   Il avait toujours le même aspect, avec quelques années de plus, et toujours la même faconde.

   Il était très connu, dans la sphère des marchands de tableaux parisiens, et particulièrement dans l'art moderne ( on aime ou on n'aime pas....) et il était désigné assez souvent dans des expertises;

   Bien que nous ne nous fréquentions plus spécialement, je passais quelque fois dans sa galerie avant qu'il ne la quitte depuis de nombreuses années.
 
   J'ai appris, son décès, par hasard, en 2015 (il est décédé le 1er décembre 2015, à l'âge de quatre vingt cinq ans.

   Je joins, par ailleurs, un tableau stylisé, représentant notre homme vers soixante ans.